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Niksen : le farniente version Pays-Bas pour se sentir bien !

Femme en bord de mer
Rédigé par Philippe

Ne rien faire, si ce n’est respirer. Laisser son esprit vagabonder librement, au gré de ses envies ou du vent… Quel bonheur ! Cette activité que l’on pratique tous dorénavant est érigée au rang de thérapie aux Pays-Bas. Cela porte un nom : le Niksen. La mode du farniente décomplexé à la néerlandaise. Et là-bas, ce principe antistress est très tendance. Soyez prêt : cela arrive en France !

Le Niksen : c’est quoi ?

Laisser ses pensées divaguer, s’amuser de la forme d’un nuage, regarder les gens déambuler, admirer les vagues caresser le sable… Oui ! Tout cela fait du bien et c’est du Niksen. Des petites divagations du quotidien aux effets positifs pour le mental. Un art de vivre ? Peut-être… Un concept thérapeutique surtout !

Ce concept néerlandais invite à ne rien faire, tout simplement ! À laisser son esprit errer librement et y prendre plaisir… On pourrait y voir des similitudes avec la méditation de pleine conscience. Pourtant, les différences sont réelles. La méditation de pleine conscience nous invite à être attentifs au « ici et maintenant ». On prend simplement conscience de ses émotions et ses sensations actuelles, sans se juger, sans réagir. Pour le Niksen, l’esprit est libre d’aller où il veut. Il n’y a pas obligation de penser au présent. C’est le fameux « lâcher prise » en quelque sorte. C’est oser laisser libre cours à ses pensées sans vouloir à tout prix les contrôler.

Niksen : rien de nouveau sous le soleil ?

Un concept pour tout… et n’importe quoi ? C’est effectivement ce que l’on pourrait reprocher à ce Niksen. Mais c’est là toute la subtilité : ne rien faire pour ne rien faire n’est pas nouveau… Mais, ne rien faire dans un but thérapeutique, c’est du Niksen ! L’expérience de la rêverie devient « concept » quand on le pratique consciemment afin d’être plus créatif et apaisé. D’ailleurs, « niksen » en néerlandais signifie tout simplement « rien ».

Les bienfaits du Niksen ou la fontaine de jouvence

Tout comme la méditation, le Niksen puise ses bienfaits dans la gestion du stress. L’anxiété et la pression du quotidien sont atténuées. La rêverie de l’esprit permet de gagner en sérénité, en énergie positive et en créativité. La pratique commence à prendre de l’ampleur aux Pays-Bas. Certains thérapeutes conseillent de s’initier au Niksen une minute par heure pour permettre au cerveau de se reposer et rependre des forces. Loin d’être de la paresse, ces petites parenthèses reposantes aident à se ressourcer pour être plus efficace ensuite. Certaines études argumentent sur la capacité du Niksen à consolider les défenses immunitaires et même à ralentir le vieillissement… Rien que ça !

Les Néerlandais, champions d’Europe de l’anti-stress ?

Les Pays-Bas accordent une place très importante au bien-être et à l’épanouissement. Mais le pays n’est pas le seul et Niksen a ses concurrents ! Le « Hygge » est l’art de vivre à la danoise. Idée à la mode dans ce pays scandinave, il s’agit d’apprécier tous les petits bonheurs comme il se doit. À commencer par se nicher sous une grosse couette et admirer le temps qui passe avec une tasse fumante d’un bon chocolat chaud à la main. Parfait ! Et restons en Scandinavie : les Suédois aussi tiennent leur concept tendance. Le « Lagom ». Un principe « slow life » qui prône d’arrêter de courir après le temps et de vivre au rythme tranquille de la nature. Il s’agit de ne pas céder à la surconsommation et de juste posséder ce dont on a besoin, pas plus. Une philosophie empruntant ses idées au minimalisme pour se sentir bien chez soi.

Niksen : un véritable défi dans un monde trépignant d’impatience

En soi, ne rien faire semble facile. Mais c’est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Les sollicitations quotidiennes sont constantes et nous tirent en permanence hors de nos rêveries. Les stimulations sont multiples : sonneries du téléphone, images des écrans scintillants, heures effrénées qui tournent nuit et jour, bourdonnements de la rue… Dans le tourbillon de la vie, on est sans cesse happé, emporté par des emplois du temps hyper chargés, laissant peu de place aux pauses. La nature déteste les vides ? Nos agendas aussi !
Pire encore, nos sociétés, tournées vers la productivité et le rendement, nous ont inculqué la culpabilité de ne rien faire. Un endoctrinement presque sadique qui montre du doigt la flânerie avec mépris. Se presser, aller vite, être actif et performant : c’est le modèle de l’hyperactivité permanente. Tout cela fait partie des actions encouragées dans le monde du travail.
« Réveille-toi ! T’es dans tes rêves ? » Qui n’a jamais entendu cette phrase alors que l’on était tranquillement en train de pratiquer, sans le savoir, une thérapie nécessaire au bien-être ?
Et bien dorénavant : prenez ce droit au répit et à l’oisiveté… sans culpabiliser !